HOMEFRONT, la saga oubliée et boudée
En 2011, le monde vidéo-ludique est préoccupé par la sortie imminente d’un certain Call of Duty : Modern Warfare 3 et de son concurrent le plus direct, Battlefield 3. Quelque part, un jeu essaye de se faire sa place… HOMEFRONT.
HOMEFRONT, bof ou pas bof?
Le jeu nous annonce directement la couleur : Un FPS situé dans un futur de 2027, les USA envahis par la Grande République de Corée où nous jouons un membre de la résistance. On nous balance bien évidemment son point fort : John Milius au scénario, qui n’est autre que le scénariste de Apocalypse Now et l’Aube Rouge. Dans le même temps, un HOMEFRONT 2 est déjà annoncé, les développeurs sont sûrement très confiants. Tout s’annonce énorme, mais qu’est-ce qui cloche ?
Le jeu a repris les codes basiques du FPS sans jamais innover. Il s’est avéré extrêmement linéaire et répétitif. Malgré un scénario que j’ai trouvé à titre personnel très excellent, le jeu ne s’est pas démarqué de ce que l’on pouvait trouver sur le marché à sa sortie. Ce n’est pas le multijoueur qui a arrangé les choses. Son côté très basique est rapidement tombé dans l’oubli face à la concurrence de Battlefield 3 , sortie la même année.
Pour faire bref, le gameplay est mou, le scénario est assez bon et le jeu n’est pas assez beau pour se démarquer de ce côté… Il n’était certes pas mauvais, mais pas suffisamment bon pour rester dans le cœur des joueurs.
La même année, Kaos Studio, les principaux développeurs du jeu, sont définitivement fermés. Ils seront suivis par THQ en 2013. Cela sent la fin pour HOMEFRONT qui perd ses deux parents.
Les fans de la première heure espèrent toujours, puisque HOMEFRONT 2 est en développement depuis 2011. Personne ne sait exactement ce qu’il en est, avec la fermeture de Kaos Studios et THS, la grève de Crytek UK en 2014, qui avait repris le projet et son directeur qui quitte ses fonctions la même année… C’est une série noire qui n’en finit pas.
Je passerai les annonces de ce HOMEFRONT : The Revolution en 2015 et 2016, qui ont malgré tout réussi à mettre la hype à bon nombre de joueurs et même aux moins confiants.
Le 20 Mai 2016 débarque alors ce deuxième opus, qui se déroule 2 ans après son grand frère. Il reprend son principe de base. Un FPS qui se déroule dans un univers de résistance, guerre totale face à l’envahisseur, la Corée.
Le jeu a choisi de surfer sur la dernière tendance qu’est le monde ouvert et le craft d’équipement… Mais est-ce que ça marche ?
Il serait de mauvaise foi de dire que la sauce ne prend pas. C’est vrai, la carte du jeu est grande, l’univers est fourni… Le jeu reprends beaucoup de codes déjà connus du grand public, mais il les reprend bien. Le scénario, quoique toujours basique, se permet malgré tout d’être cohérent et de tenir en haleine le joueur.
Encore un FPS monde ouvert
Loin d’être une déception, une idée ne m’a pas quitté tout au long du jeu. J’ai déjà joué à ça. Voilà le problème principal de ce jeu. Il reprend certes bien les codes du FPS monde ouvert que nous connaissons tous, mais justement, nous les connaissons peut-être un peu trop. C’est du vu et revu, rien n’est innovant ou ne nous fera dire « ça c’est intelligent ». Après 1 heure de jeu nous savons déjà comment tout fonctionne. C’est un peu triste sachant que le jeu a un énorme potentiel et qu’il reste sympa à jouer.
En conclusion, HOMFRONT est une série qui a souhaité se démarquer plusieurs fois, mais qui reste toujours dans les standards vidéo-ludiques de son époque sans jamais innover. Cela n’en fait pas de mauvais jeux pour autant, mais ils restent malgré tout, oubliables au détriment de leur énorme potentiel. Les avis donnés lors de ces articles restent les miens, tout le monde ne sera pas forcément d’accord avec ce qui a été exposé ici.
Si vous êtes sceptiques, n’hésitez pas : jouez-y !
J’ai été agréablement surprise par Homefront: The Revolution ! C’était sympa de pouvoir customiser nos armes et de plus, les graphismes sont très beaux. Je me suis bien amusée avec ce FPS.